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Diagnostic des risques dans le secteur de l’immobilier résidentiel
Article publié le 10/03/2020

Avant le début de la crise sanitaire du COVID-19, il convient de rappeler que le HCSF (Haut Conseil de la Stabilité Financière) avait attiré l’attention sur la problématique liée à l’endettement important des ménages pour le crédit immobilier

Plus précisément en date du 17 octobre 2019, le Haut Conseil de la Stabilité Financière attirait une attention particulière aux problématiques suivantes :
– l’endettement croissant des ménages porté par un crédit immobilier très
dynamique ;
– l’évolution de la solvabilité des ménages emprunteurs étant-donné la hausse
du taux d’effort moyen constatée ;
– la profitabilité dégradée des crédits à l’habitat qui pèsent sur la rentabilité
globale des banques et fragilise le secteur ;
-au le risque d’une nouvelle vague de renégociation si la poursuite de la baisse
des taux d’emprunts devait se confirmer.

Puis, en date du 20 décembre 2019 le HCSF recommandait notamment :

« En considération de ses missions de prévention des risques systémiques et de préservation de la stabilité financière, le HCSF recommande aux établissements de crédit et aux sociétés de financement que pour leur production de crédits immobiliers, ils fassent preuve de prudence en se conformant aux bonnes pratiques usuelles qui garantissent la robustesse du modèle de financement du logement prévalant en France et de prévenir une dynamique excessive de l’endettement des ménages en prenant notamment en considération les critères suivants dans l’octroi des crédits immobiliers résidentiels en France :

– le taux d’effort à l’octroi des emprunteurs de crédit immobilier en veillant à ce que dernier n’excède pas 33% ;

– la maturité du crédit à l’octroi en veillant à ce qu’elle n’excède pas 25 ans. ».

Sur le même sujet, en date du 20 janvier 2020 le journal « Les Echos » titrait :

« Mises sous pression par les autorités pour lever le pied sur la production de crédits immobiliers, les banques jouent le rapport de force : les restrictions pourraient faire sortir plus de 100.000 ménages du marché en 2020. ».

De son côté l’Observatoire du Crédit Logement indiquait également :

« Depuis 2018, les banques ont allégé leurs exigences en matière d’apport personnel. La production de crédits en a tiré avantage et s’est redressée dès le printemps 2019, portée par le dynamisme de l’offre bancaire et le redressement du moral des ménages.

Après sa pause estivale habituelle, la production a rebondi en septembre et a continué à progresser rapidement en octobre.

Mais dès novembre la demande s’est essoufflée en dépit de conditions exceptionnelles. La hausse des prix des logements, puis la mise en œuvre des recommandations du HCSF, ont pesé sur le dynamisme du marché qui s’est dégradé au mois de janvier et février 2020.

Avec le déclenchement de la crise du Covid 19, le mois de mars a été très perturbé … « .

Les éléments soulevés ci-dessus doivent nous faire réfléchir sur la pertinence d’une simple recommandation dans une période où le volume des ventes étaient dans une dynamique ascendante et l’endettement à un niveau jamais atteint.

 

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